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Les films de Pixar ont enchanté aussi bien le public que les critiques, mais le succès n'est pas dû au hasard. Chaque film, que ce soit les aventures de Woody et Buzz ou les exploits de la famille Indestructibles, a été l'objet de longues années de travail, de recherche obéissant aussi bien aux règles universelles de l'art de l'animation, qui même à l'ère de l'ordinateur demeure quasi inchangées par rapport à l'animation traditionelle, qu'à la règle fondamentale établie par Pixar: l'histoire au coeur du projet.
Cette partie vous invite au coeur du processus de la création d'un film, étape par étape : De la création de l'histoire à travers le développement, la pré-production qui définit les défis technologiques et scénaristiques du film, la production savoir la création du film en lui-même, ejusqu'à la post-production qui permet de fignoler et d'améliorer le film.
Le mot d'ordre chez Pixar a toujours été de placer l'histoire au centre du projet, une bonne histoire donnera un bon film, c'est dans cette optique que les talents de Pixar ne néglige jamais la première étape du processus de création d'un film, à savoir une bonne histoire.
Tout part d'une idée émise par quelqu'un, n'importe où, dans les studios de Pixar, tout est fait pour favoriser la croissance des bonnes idées: la cafétéria immense est un lieu décoré où les différents corps de métiers de Pixar (scénaristes, animateurs...) se retrouvent et partagent leurs idées, états-d'âmes etc... De cette idée, naît toute une histoire que l'employé auteur de l'idée doit présenter aux pontes de Pixar. Il doit la vendre du mieux possible pour qu'elle soit approuvée.
Une fois approuvée, différents traitements de l'histoires sont rédigés. Ces traitements sont en fait un grand résumé des grandes idées de l'histoire, parfois plusieurs traitements d'une même idée sont développés, pour trouver le parfait équilibre entres les bonnes idées et les possibilités de les améliorer encore, tâche qui sera remplie plus tard par les artistes de storyboard dans les diverses étapes du développement.
S'en suit l'étape du storyboarding. Le storyboard d'un film peut se comparer à sa version B.D et sert de repère initial pour l'action et les dialogues du film. Chacun des artistes responsable des planches de storyboard du film reçoivent les pages de script correspondant à la scène qu'il a à représenter, ainsi qu'un briefing que les émotions que les personnages doivent ressentir et exprimer dans la scène. S'en servant de repères, il en construit sa vision et la dessine sur papier. Il aura ensuite à "jouer" la scène, les vignettes qu'il a dessiné étant accrochées sur les murs, devant le réalisateur du film, afin de rendre le mieux possible les émotions et l'action de sa séquence.
On monte les différents storyboard ensemble pour en faire une sorte de dessin animé brouillon monté pour donner un apercu de ce que donnera la version finale et pour pouvoir présenter une scène sans recourir à la présentation d'un animateur. La qualité de ces montages est essentielle pour valider les scènes et pour réaliser que le timing des séquences est bon. Les modifications sont faites à partir de ces montages pour améliorer ce qui a lieu d'être.
Les artistes de Pixar enregistrent eux-mêmes des voix temporaires pour accompagner ces montages. Plus tard quand le scénario est bien défini, ce sont les acteurs profesionnels qui prennent le relais et qui enregistrent leurs lignes à partir du script et en improvisant. Les acteurs doivent interpréter leurs dialogues de différentes façon afin que le réalisateur choisissent plus tard la meilleure émotion qui sera animée pour la scène. De grands noms et talents du cinéma se sont succèder dans les studios de Pixar pour interpréter les personnages des films, citon Tom Hanks et Tim Allen qui ont doublé Woody et Buzz dans les Toy Story, Kevin Spacey a doublé LeBorgne dans 1001 pattes, John Goodman et Billy Cristal ont interprété Sully et Mike Razowski dans Monstres et Cie.
Mais il arrive que les voix temporaires soient tellement bonnes que le réalisateur n'arrive pas à trouver d'aussi bonnes prestations au casting des professionnels, dans ce cas là, on demande à l'artiste qui a fait ces voix temporaires de jouer son rôle en studio.Et cela est arriver plus d'une fois chez Pixar, le dernier exemple en date est Brad Bird, réalisateur des Indestructibles qui a doublé Edna Mode car aucune actrice ne réussissait à rendre la voix idéale de l'excentrique créatrice des costumes des super-héros. Mais on peut aussi citer le superviseur du scénario Joe Ranft qui a doublé Heimlich la chenille de 1001 pattes et Siffly dans Toy Story2, et Jeff Petterson qui a doublé Roz (Germaine) la limace secrétaire à la voix inimitable dans Monstres et Cie. D'ailleurs ça en est devenu une tradition, plusieurs artistes de Pixar sont récurrents dans le casting vocal d'un film dans un rôle parfois mineur, et souvent le réalisateur se prête au jeu du caméo vocal: Andrew Stanton qui a réalisé Le Monde de Nemo a prêté sa voix à Crush la tortue... A savoir aussi, que ce sont ces mêms artistes de Pixar qui prêtent leurs vocalises aux voix additionelles du film, à savoir les personnages qui n'apparaissent que le temps d'une seconde ou deux.
Se basant sur le traitement définitif de l'histoire, des storyboards et de leurs propres interprétations créatives, c'est à l'équipe du département artistique d'entrer en jeu. Leur rôle est de créer et de définir l'environnement du film en produisant des dessins, des peintures illustrant les personnages et le monde qui les entourent. Ils définissent un style particuier au film, par exemple dans 1001 pattes, les style était axé sur la translucidité des plantes alors que pour Les Indestructibles, c'est le côté rétro/art déco qui a été choisi.
Ils créent aussi l'ambiance du film par les couleurs, ils définissent une palette principale de tons à utiliser pour l'éclairage pour chaque scène. Ainsi chaque film a une identité de par ses couleurs, ses choix artistiques (design etc...). Des dessins en pastel sont réalisé pour émettre un avant-goût des éclairages et de leurs effets dans une scène.
ls créent aussi l'ambiance du film par les couleurs, ils définissent une palette principale de tons à utiliser pour l'éclairage pour chaque scène.
Ainsi chaque film a une identité de par ses couleurs, ses choix artistiques (design etc...). Des dessins en pastel sont réalisé pour émettre un avant-goût des éclairages et de leurs effets dans une scène.
Après que le look et le design du film, des personnages et des décors ait été défini par le département artistique, le travail de création des éléments et personnages du film commence. Soi les personnages sont sculptés à la main puis ensuite scannés intégralement dans l'ordinateur, soi ils sont modelés directement à la sourir sur l'écran. De même pour les éléments de décors etc...
On donne à chacun des personnages des points d'articulations charnières, que l'animateur utilisera ensuite pour faire bouger son personnage et paysage.
Woody a plus de 100 points d'animation rien que sur son visage.
Une fois que les paysages sont modélisés en 3D, il faut les habiller avec des éléments de décors comme des chaises, des lampadaires, des fenêtres etc...
Le chef décorateur travaille étroitement avec le réalisateur et les autres équipes artistiques afin de s'assurer que la vision et l'identité graphique générale soit respectée
Ci contre, des éléments de décors qui ont servis à habiller les paysages du film Monstres et Cie. Remarquez les particularités de ces objets appartenant au monde des Monstres fantastiques, comme la chaise accomodée spécialement pour les tentacules.
L'étape suivante consiste à traduire le scénario en scènes tridimensionelles, c'est la mise en scène des différentes scènes et plans du film.
L'équipe responsable du layout place et chorégraphie les personnages dans les décors et utilisent une caméra virtuels pour créer des plans qui captureront l'essence des scènes et de l'histoire. Ils produisent souvent différents plans, de multiples angles de vues, afin de donner plus de choix pour l'équipe du montage afin d'obtenir les meilleurs impacts pour raconter l'histoire. Une fois que la version finale a été choisie, la scène est envoyée aux animateurs...
Les animateurs de Pixar ne paignent ni ne dessinent leurs scènes contrairement aux dessins animés traditionnels animés à la main, parceque le design, les décors, les dialogues et sons sont déjà prêts dans les étapes vus précédemment, l'animateur chez Pixar est plus acteur ou même marionettiste.
En utilisant les logiciels mis au point par Pixar, les animateurs définissent et animent les expressions faciales et corporelles des personnages, se servant des multiples points d'animation charnières évoqués lors de la construction du personnage.
Il faut ensuite enrichir les plans, notemment en rajoutant des ombres et des jeux de lumières. Des logiciels maisons sont mis à contribution pour calculer les différentes combinaisons de variations d'ombres et de degrès de luminosité sur les surfaces, que ce soit celles des personnages que sur celles des décors. Par exemple dans Toy Story2, le reflet dans les yeux de Woody change d'intensité après qu'ils aient été nettoyés par le vieil homme. L'éclairage et les logiciels permettant de le créer s'inspire des éclairages théâtraux.
Les responsables de l'éclairage s'inspirent des recherches graphiques vues lors des étapes précédentes.
Rendering est le terme utilisé pour exprimer le fait de traduire toutes les données divisées en plusieurs fichiers qui constituent un plan tels que les personnages, leurs mouvements, les décors, l'éclairage etc... - le tout dans une seule image du film. RenderMan est un logiciel de Pixar qui permet d'interpréter les différentes données et d'incorporer les flous de mouvement. Chaque image représente 1/24 de secondes et recquiert 6 heures à traduire, sur un film d'1h30 en moyenne, faites le calcul. Il faut préciser que certaines images complexes ont pu prendre jusqu'à 90 heures pour être traduites en totalité.
La dernière étape consiste à apporter les touches finales au film, toute la post-production. Des projections tests sont organisés au sein des studios pour voir et détecter ce qui pourraient être améliorer pendant toute la durée du processus de création du film. Les notes de la partition sont enregistrés sous la direction du compositeur de la bande originale du film.
Il faut ensuite penser à la sortie du film, planifier la campagne marketing qui commence très tôt pour les films Pixar, le tout premier teaser sort plus d'un an avant la sortie du film. Les sorties internationales sont aussi à prendre en compte, Disney gère les doublages dans chaque pays et finance les campagnes publicitaires internationales. Ensuite le grand jour de la sortie en salles arrive et les centaines de personnes qui ont participé au projet attendent impatiemment les premier résultats. Jusqu'ici, PIXAR a su conquérir les coeur des spectateurs, avec six succès internationaux et une miriade de personnages inoubliables et de multiples récompenses aux Oscars et autres cérémonies. Prochain rendez-vous dans les salles: le 1er août avec Rebelle.